Je n’utilise presque plus les services de Google, comme je l’avais
annoncé il y a quelques temps. Je rappelle que je n’ai pas débuté cette
expérience parce que les services du géant américain ne sont pas
performants (au contraire), ou parce que leur gestion de mes données ne
me plaisent pas (je ne leur reproche pas grand chose de ce côté là). Je
le fais uniquement avec un œil d’utilisateur qui se veut responsable et
ne souhaite pas se laisser mener dans un système qui donnerait trop
d’importance à l’acteur le plus important, laissant se créer un monopole
et s’enfermant sans le savoir dans un système qui contrôlerait un peu
trop fermement ses données et sa vie numérique (pfiou, longue phrase qui
à de grande chances de n’être syntaxiquement pas correcte, mais
passons…). Allez, vu que je me jette des fleurs (oui oui, je suis un
super héros des temps modernes, qui se bat pour sa liberté et pour la
vôtre contre un géant invisible), je peux me permettre de vous demander
de laisser un billet de 50€ en sortant, histoire de récompenser mes
efforts, non ?
Avec les récents problèmes qu’ont rencontré les services de Google, on
peut lire beaucoup de choses sur le net.
Les problèmes de Google Search
Je n’ai pas grand chose à dire à propos des commentaires qui ont été
faits sur la coupure du moteur de recherche (fin janvier, je crois). On
peut y lire principalement que ça nous a montré que le monde entier est
plus ou moins dépendant de Google Search et que la beaucoup
d’internautes abandonnent leur surf s’ils ne peuvent pas passer par
Google (d’où une baisse significative du trafic web — 21% en moyenne —
et des revenus publicitaires pendant les 45 minutes problématiques).
Personne ne dit vraiment que c’est bien ou mal, la plupart des bloggeurs
et journalistes font juste une constatation des faits. Google reste le
meilleur moteur de recherche et mérite bien ses parts de marché.
Les problèmes de Gmail
Quand Gmail a des problèmes pendant deux heures, ont voit fleurir
d’autres commentaires, en particulier visant les entreprises ayant
transféré la gestion de leurs mails sur les services de Gmail pro. Dans
plusieurs billets et articles que j’ai lu, on voyait très clairement un
sous-entendu signifiant que ...
Très bonne surprise en regardant l’émission de LCI « Plein Écran ». Ils y présentaient rapidement un site un peu particulier :
ushahidi.
Ce qui m’a fait sourire, c’est que c’est un site web 2.0 Kenyan, qui
utilise son réseau d’utilisateurs pour traiter des sujets d’actualités.
Je vous laisse aller voir sur le site, ou regarder le podcast de LCI
(c’est vers le début), pour en savoir plus.
J’ai une image plutôt mauvaise de l’Afrique. Il s’y passe peu de choses
intéressantes et à chaque fois qu’on en entend parler c’est pour
apprendre qu’il y a encore un massacre, une famine ou une guerre
civile1. De même, la plupart des personnes d’origine Africaine
qu’on croise chez nous sont soit des immigrés clandestins vivant dans
des taudis, soit des travailleurs des classes les plus basses de la
société. Rien de bien reluisant pour donner une image dynamique du
continent africain.
Heureusement, je sais que je n’y connais pas grand chose, et qu’il ne
faut pas juger uniquement sur ce qu’on entend au journal de 20h de TF1.
C’est pourquoi, quand dans le train ...
Je suis en train de me lancer dans une petite expérience : essayer de
vivre sans Google. L’objectif est de n’utiliser aucun service Google
pendant quelques temps.
Ça nous fait donc :
Pas de vidéos Youtube — ça ne devrait pas être trop difficile,
j’en regarde déjà très peu ;
Pas de Gmail — je redirige déjà tous mes mails gmail vers mon
adresse mail principale (qui n’est pas sur gmail). Techniquement, je
sais que je peux me passer de ma boite gmail (je devrais juste faire
en sorte de ne plus recevoir aucun mail celle-ci, mais je sais que
je ne le ferai pas complètement dans les jours à venir, donc je me
permet de « garder » mon compte gmail pour cette expérience) ;
Plus de recherche par Google — je suis récemment passé à Exalead
comme moteur de recherche principal, c’est différent et bizarre, on
va voir ce que ça donne à long terme ;
…mais ce n’est pas parce que Mono et Moonlight sont sous GPL qu’il faut
tout accepter…
Je ne m’étendrai pas sur le fait que c’est pas forcément bon de tout
faire via un navigateur web, là je veux plus gueuler sur ce qu’il y a
derrière les belles paroles dans le style « Microsoft soutient
l’open-source via Mono ».
C’est bien beau les plugins sous GPL, mais si il faut télécharger des
codecs ou des extensions propriétaires pour pouvoir lire les vidéos ou
exécuter les applications Silverlight, c’est pas plus acceptable que
d’installer le plugin Flash propriétaire.
C’est ce qui me fait peur avec cette tendance à tout faire passer par le
web. Sous prétexte qu’on n’installe pas les programmes sur son
ordinateur, comme on le faisait il y a quelques années, on accepte que
le contenu exécuté dans le navigateur ne soit pas libre, on accepte
aussi de ne plus avoir de réel contrôle sur ses propres données en les
confiant à des services web non-libres (ok, c’est un autre problème,
mais c’est quand même lié).
Un codec ou une extension non-libre, ça n’est pas acceptable ...
Les arguments avancés pour justifier ce projet sont assez classiques :
reduced risk of vendor lock-in, increased flexibility, greater
interoperability, and reduced IT costs
Je me suis toujours demandé comment l’armée ou les services de
renseignements acceptent d’utiliser des logiciels propriétaires. Je suis
un particulier avec pas grand chose à cacher, juste une vie privée à
protéger « par principe », et pourtant ça me dérange énormément de faire
tourner des logiciels propriétaires sur mon ordi (Skype, Real Player,
etc. sans parler de Windows). Les enjeux à protéger dans les
départements de la défenses, de l’espionnage ou du contre espionnage
sont bien plus importants, et pourtant on trouve des systèmes Windows
pour contrôler les sous-marins, les ordis du pentagone, etc.
L’objectif de ce portail est plus large que de simplement se protéger de
risques d’espionnage/piratage, mais je trouve étrange que l’article ne
parle pas de ce sujet précis (j’aimerais trouver un article en parlant,
donc si vous avez ça sous la main je suis preneur ...
Vu sur ZDnet : un conglomérat de grosses boites info sont en train
de créer une sorte de Facebook élitiste, réservé à quelques
centaines de personnes triées sur le volet.
Dirigeants de multinationales, chefs d’états ou experts divers devraient
pouvoir s’y retrouver et discuter du point numéro 1 de toute Todo list
qui se respecte :
Conquer the world
Techniquement, pourquoi pas, il y a déjà Viadeo pour le réseautage
professionnel, un concurrent d’élite peut être envisagé, mais je me
demande bien comment vont être géré les histoires de confidentialité là dessus.
Je ne vois pas Sarkozy en train d’envoyer des poke à Bush, Buffet ou
Gates, je ne les vois pas non plus discuter de de la pluie et du beau
temps et du dernier album de Beyonce (je vois déjà venir les groupes
« Je suis marié à une ancienne top-model », « J’ai fait mon service
militaire », ou « Mon pays a l’arme nucléaire, nananèreuh »). En tout
cas, je ne vois pas du tout ces personnes discuter, sur un service web,
de questions « top secrètes », de contrats ou d’autres sujets
nécessitant une confidentialité certaine.
Myrddyn a partagé un lien vers un billet de presse-citron, avec
lequel je ne suis pas d’accord.
Éric Dupin y explique qu’il y a, ou qu’il y aura très certainement, des
marques génériques tombant dans le domaine public (un peu comme un
frigo, un escalator ou une mobylette, qui étaient des marques à une
époque, mais qui sont passées dans le domaine public sous la forme de
noms communs car ils étaient trop connus).
Globalement, je suis d’accord avec l’article, il devrait y avoir des
marques génériques un jour ou l’autre, mais je trouve ses exemples peu représentatifs.
Certes, on utilise le verbe « googler », et même si à l’heure actuelle
on l’associe très fortement aux services de Google, il n’est pas
impossible qu’on l’utilise pour désigner un autre moteur de recherche.
Il en va de même avec Digg ou Twitter, on peut dire « J’ai diggé ce
lien », ou « j’ai envoyé un tweet » alors qu’on utilise un autre service.
Mais tout ceci ne concerne qu’un usage, pas un produit. Deux boites
différentes fournissent un même service, on peut envisager qu’un jour ou
l’autre on ...
Je vous conseille vivement de prendre quelques minutes de temps en temps
pour visionner les podcasts vidéo proposés gratuitement (et presque
librement car sous licence CC-By-NC-SA) sur le site
http://www.ted.com/.
Ces podcasts sont des conférences courtes, en général entre 10 et 25
minutes, enregistrées plus ou moins récemment (parfois moins ^^), et
traitent de sujets vraiment divers.
On y écoute des pointures dans de nombreux domaines : physique,
biologie, médecine, architecture, art, design, aéronotique, économie,
informatique, etc.
Il m’a semblé qu’une des caractéristiques de ces conférences était le
côté détendu, parfois humoristique, et touchant parfois plus aux vies
des intervenants eux-même qu’au sujet qu’ils abordent.
Dernièrement, un gars a expliqué le cycle de la vie du pain (si si), un
autre a débattu sur l’importance des bidonvilles, une troisième a
expliqué qu’elle a passé sa vie à éviter la police Helvetica (encore une
fois, si si).