Premiers pas sous Feisty Fawn

La prochaine version d’Ubuntu, nom de code Feisty Fawn, sortira dans quelques jours, et est actuellement disponible en version beta. J’avais prévu d’attendre la version finale pour y passer, mais diverses raisons (pratiques, mais aussi l’envie de plus en plus pressante de la tester) m’ont poussé à effectuer une réinstallation totale de mon ordinateur, effaçant l’ancien Ubuntu, Edgy Eft, et mon Windows par la même occasion. Globalement, je n’ai pas ressenti de grosses différences par rapport à Edgy, mais il y a quelques points notables.

Tout d’abord, pour la première fois j’ai utilisé la version “Desktop” du CD d’installation, qui permet d’installer la distribution via un live CD, en surfant sur le net, en la testant pendant qu’elle se met à l’aise sur votre disque dur. C’est pas mal, c’est plus agréable et plus beau, mais c’est carrément plus long que l’installation classique, rien qu’au niveau du démarrage de la machine. De plus, je suis sur un réseau placé derrière un proxy et ce n’est pas prévu, alors que ça l’est dans l’installation classique. Le résultat est que le système ne peut pas se mettre à jour dès l’installation, il faut après installation aller modifier un fichier de configuration pour faire fonctionner apt-get ou aptitude.

La deuxième chose qui m’a surprise au premier est qu’on avait l’accélération 3D dès le départ, grâce à l’utilisation des drivers libres “radeon”. Les réglages ne sont peut-être pas optimaux, il faudrait peut-être repasser dans le xorg.conf pour ajouter des module pour gagner quelques fps, mais le principal est que ça marche d’emblée sans action aucune de l’utilisateur. Dans la catégorie des améliorations qui font plaisir, il y a aussi la présence de compiz, utilisable dès la première minute d’utilisation. Il suffit d’aller dans un menu, de cliquer sur le bouton “activer les effets 3D pour le bureau”, et c’est parti, ça fonctionne. Un fois encore, ce n’est pas optimal, compiz n’étant pas ce qu’il y a de plus stable pour toutes les configurations, mais les effets wobbly (fenêtre molle quand on la déplace) fonctionnent parfaitement sans ramer.

Quoi qu’il en soit, je ne suis pas resté avec très longtemps, car j’ai deux écrans, et que si je veux avoir l’accélération 3D sur les deux, il faut que j’installe les pilotes propriétaires ATI/AMD. Avant, on devait aller les télécharger sur internet, installer divers paquets de compilation et de développement, et taper une quinzaine de lignes de commandes pour installer les pilotes. Là, c’est totalement magique, il un a une entrée “pilotes propriétaires dans le menu Système, on coche la case, et on redémarre. Me voilà avec l’accélération graphique des pilotes propriétaires, je remplace le xorg.conf par celui que j’avais sous Edgy (la configuration reste aussi peu aisée sinon), je redémarre le X, et j’ai mes deux écrans bien comme il faut, avec les bonnes résolutions et tout et tout. premier-pas-sous-feisty-fawn Dernière avancée importante que j’ai remarqué, les programmes installent de plus en plus ce qui leur manque d’eux-mêmes. Cela le faisait déjà sous Edgy avec le support des serveurs ntp (pour la synchronisation de l’horloge), ça le fait maintenant avec les codecs vidéo sous Totem. Quand Totem n’arrive pas à lire une vidéo, il propose d’installer un codec disponible dans les dépôts, on n’a plus besoin de chercher quel codec conviendrait. Il propose même tous les codecs possibles quand il y en a plusieurs, et on peut choisir de tous les installer, au cas où. Dans mon cas ça n’a pas été très utile car j’aime bien tout installer ç l’installation, mais ça peut être utile aux personnes qui ne maîtrisent pas trop l’utilisation de synaptic (ou aptitude, dans mon cas).

En ce qui concerne le reste, Feisty n’est pas une grande révolution par rapport à Edgy. La plupart des programmes ont pris quelques numéros de version, mais ça ne modifie pas leur fonctionnement global, au mieux quelques infimes améliorations à ce que j’ai remarqué, mais j’apprécie le fait que Thunderbird ait retrouvé son icône et que Listen, excellent lecteur de musique ait enfin intégré les dépôts officiels d’Ubuntu (surtout qu’aucun dépôt ne le proposait plus depuis quelques semaines). Les artworks officiels sont les mêmes, les icônes, les sons, etc… (je dois avouer que si des éléments ont changé, je n’ai pas remarqué grand chose).

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