En consultant mon flux de micro-blogging, je suis tombé sur un article traitant de la dernière version de Kubuntu, sortie le
mois dernier en même temps que la dernière version d’Ubuntu.
J’ai lu cet article avec intérêt car je me pose constamment la question
du choix de la distribution ou de de l’environnement le plus approprié
pour mon ordinateur. Bien que j’en arrive toujours à la conclusion que
je dois continuer à utiliser la version de base d’Ubuntu, il m’arrive
régulièrement de trouver des avantages à ses concurrents.
On parle ici du navigateur installé par défaut sur Kubuntu :
I think the boldest and best move by the Kubuntu team was in choosing
Rekonq 0.6.1 as the default and only browser that is installed by
default. This project has come a long way from its humble beginnings
to become my default browser even on Arch Linux. It is a brilliant,
lightweight Webkit-based browser that has full KDE integration and
a Chrome-esque minimalist UI. This means that is uses KDE
technologies wherever it can. All dialogs are in Qt so all your KDE
bookmarks, KIO slaves and the like are at your disposal. Downloads
are managed by KGet, password saving by KWallet and source
viewing by Kate.
C’est quelque chose qui me manque énormément sous Ubuntu, un navigateur
internet qui soit vraiment intégré aux autres applications. Le
navigateur n’est pas le seul logiciel dans ce cas, Gnome ayant un notion
bien différente de celle de KDE en ce qui concerne les interactions
entre les applications, mais c’est à mes yeux le plus important, car le
navigateur constitue le point central de l’utilisation quotidienne d’un
ordinateur pour la plupart des gens.
Sans rien retirer à la valeur de ce que fait Mozilla via Firefox, j’ai
toujours reproché à ce navigateur de ne pas s’intégrer au système qui
l’héberge. Les exemples sont nombreux : pendant longtemps, Firefox n’a
pas pris en compte le réglage proxy du système, et les marque-pages, les
mots de passe, l’historique, la consultation de la source de la page
ainsi que les téléchargements sont gérés en interne.
Gnome ne dispose pas de certains composants permettant de centraliser la
gestion de ces éléments primordiaux du navigateur. Il existe bien une
gestion des mots de passe, mais tellement peu de logiciels l’utilisent
qu’on se demande si elle est vraiment adaptée. Contrairement à KDE,
Gnome de dispose pas de moyen de gérer les marque-pages ou l’historique,
et aucun projet à ma connaissance n’ambitionne de combler ce vide
flagrant. Le navigateur officiel de Gnome, Epiphany, en fait déjà les
frais, car il se retrouve complètement incompatible avec Firefox (les
mots de passe ou marque-pages stockés dans celui-ci ne sont pas
accessibles), il est donc difficile d’utiliser les deux navigateurs en
parallèle en fonction des situations.
Canonical, la société qui édite la distribution Ubuntu et certaines de
ses dérivées, vient de faire l’annonce de plusieurs projets de grande
ampleur concernant sa distribution phare, en particulier un éloignement
de Gnome pour utiliser sa propre interface, Unity (celle-ci est
toutefois toujours basée sur les technologies de Gnome et de GTK+), et
le début d’une tentative de remplacement du serveur X.org par un serveur
graphique nommé Wayland.
Il serait étonnant qu’à long terme Canonical, qui souhaite maîtriser les
moindres détails de l’expérience utilisateur de Ubuntu, continue
d’accepter d’installer par défaut un navigateur qui a pour objectif
d’être équivalent sur Linux, MacOS et Windows. Je ne serai pas étonné si
un jour j’apprenais que Canonical s’attaque enfin à ce problème
(peut-être en se basant sur Firefox Chromeless).