L’appel du Geek

Depuis quelques temps, j’ai la désagréable impression de ne plus être un geek “pure souche”. Je me satisfais de l’utilisation d’Ubuntu et d’Unity, je ne vais plus trop tester de programmes bizarres ou de distributions hardcore, et je n’ai même pas testé Gnome3 (mais j’en dis quand même du mal). Finalement, je me plais bien avec une Ubuntu qui fonctionne presque parfaitement out-of-the-box, avec Unity que je trouve plus ergonomique que mon ancien Gnome2, une fois que l’on en maitrise les subtilités. J’ai été refroidi par les tests d’autres distributions (que ce soit du type Fedora ou ArchLinux), calculant les coûts et les avantages d’une migration, et décidant toujours de rester sur ma confortable Ubuntu des débuts.

J’en ai même eu marre de perdre mon temps à faire fonctionner mon propre cloud, serveur mail et autres services en auto-hébergement, et j’ai décidé de tout balancer, et d’accepter le fait que pour l’instant le plus adapté à mes besoins c’est le cloud de Google.

On pourrait presque dire que je suis devenu un Linuxien pantouflard, ayant perdu le goût du geekage. Mais ce n’est pas le cas, j’apprécie juste le confort d’une distribution qui fonctionne sans problème et sans nécessiter trois heures de maintenance hebdomadaire. Malgré tout, je reste geek.

Mon dernier jouet, c’est une clé USB sur laquelle j’ai installé une Ubuntu minimale, en net-install (oui, même en minimal, je reste sous Ubuntu ;-) ). C’est presque le retour aux sources, à l’époque où rien ne fonctionnait sur mon ordinateur lorsque j’installait ma première Ubuntu 5.10, en novembre 2005, avec l’aide des gars du RézoLéo. La seule différence, c’est que cette fois-ci, les pilotes sont à peu près au point, et de base le WiFi ou le serveur X fonctionne. À l’époque, Debian en net-install ne gérait pas ma carte ethernet (ne parlons pas du WiFi), d’où le choix de Ubuntu, et lancer une session graphique impliquait un arrachage de cheveux important (je parle de session graphique, pas d’accélération graphique, c’est un problème autrement plus complexe que je n’ai résolu que bien des mois plus tard :-s ).

Hier j’ai retrouvé ces sensations désagréables mais valorisantes d’être bloqué en ligne de commande, sans interface graphique, sans réseau (suffisait de désactiver l’IPv6, mais au départ je ne pouvais pas le savoir), avec une installation minimale du système qui utilise 75Mo de ram, et avec laquelle on ne peut rien faire. Une petite installation de xorg, openbox et epiphany-browser plus tard, puis un petit startx, me voilà en train de lire mon flux Google+. Quelle satisfaction. Vous vous rendez-compte ? Pas un sudo service lightdm start, juste un sudo startx, quelle simplicité, quelle classe, quelle élégance.

Ça ne sert à rien, mais c’est bien pour ça que c’est indispensable (bon, en fait l’objectif est quand même que ça me serve de clé Live-USB de dépannage une fois que j’aurai mis en place un système configuré optimal avec tous les outils nécessaires pour pouvoir faire du dépannage chez des amis).

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