Selon le site BoycottNovell.com, c’est la guerre entre les distributions GNU/Linux et Mono, la version multi-plateforme de la technologie Microsoft .NET. Cette technologie est extrêmement critiquée, d’une part parce qu’elle est contrôlée par Microsoft, et bien que Mono soit sous licence libre, la technologie en elle-même est protégée par de nombreux brevets. Les accords de licence qui lient Microsoft et Novell (qui développe Mono) protègent explicitement cette dernière, mais pas le reste de la communauté. D’autre part, Mono, est un peu similaire à Java, que ce soit en terme de langage, de fonctionnement, et de performances. Cela prend beaucoup de place sur une distribution de base (entre 5 et 10% de la taille d’une ISO d’installation, pour seulement deux ou trois programmes), c’est relativement lent, et ça prend énormément de mémoire vive.
Fedora et Red Hat ont décidé d’arrêter d’utiliser des programmes Mono par défaut, et OpenSuse, la version gratuite et open-source de Suse, développée par Novell, semble se poser la question de l’inclusion de Mono dans son installation de base. Du côté d’Ubuntu, de nombreuses voix s’élèvent depuis longtemps pour se débarrasser de cette technologie considérée comme une plaie, d’autant plus qu’un débat a été lancé avec la proposition de remplacer, au sein d’Ubuntu, Rhythmbox, le lecteur audio par défaut de Gnome, par Banshee, son équivalent en Mono. Ce dernier se développe plus rapidement, mais il consomme jusqu’à 300 Mo de ram, c’est absolument inacceptable dans une distribution qui se veut grand public (on n’a pas tous 4 Go de ram).
On verra bien ce que ça donne, j’espère qu’on gagnera la bataille contre Mono. Pour l’instant, il suffit de désinstaller complètement cette technologie de nos ordinateurs :
sudo aptitude purge libmono0 mono-common
On peut aussi installer le paquet Mononono, qui est un méta-paquet ne contenant que des conflits avec les paquets de base de Mono, histoire d’être sûr qu’on ne le réinstallera pas par inadvertance :D .