Cela faisait longtemps que je songeais à m’auto-héberger. Ce “rêve” de geek est est en train de se réaliser, car j’ai fait l’acquisition d’un petit serveur à mettre chez moi il y a quelques jours.
Je vais écrire une série de billets concernant diverses facette de l’auto-hébergement dans les semaines à venir, histoire de présenter le concept, de partager mes réflexions à ce sujet, d’expliquer mes choix techniques et de détailler ma configuration.
Qu’est-ce que l’auto-hébergement ?
L’auto-hébergement, c’est tout simplement le fait d’héberger soi-même les services web que l’on utilise. On installe sur un ordinateur personnel, placé chez soi, un blog, un site web, un serveur de courrier électronique ou de messagerie instantanée, un calendrier en ligne ou un service de partage d’images ou de vidéos.
Pourquoi s’auto-héberger ?
Le but est simple : retrouver son indépendance et le contrôle de ses données. Lorsqu’on utilise les services “gratuits” proposés par des fournisseurs tels que Yahoo!, Google ou MSN, on accepte une licence d’utilisation plus ou moins contraignante, on confie ses données personnelles à un acteur extérieur le plus souvent situé dans un pays étranger et soumis à des lois différentes de celles que l’on connaît en France concernant le respect de la vie privée, on accepte que les gens consultant notre contenu soient assaillis de publicités, et parfois, si ce n’est souvent, une partie des données générées pendant des années sur ces services est difficile, voire impossible, à récupérer.
En s’auto-hébergeant, on retrouve sa liberté car on n’est plus dépendant des décisions d’un fournisseur de services extérieur. On retrouve le contrôle de ses données, car elles se trouvent tout simplement dans des fichiers ou bases de données sur un ordinateur chez soi. Enfin, on retrouve la maîtrise de sa vie privée, car on décide de manière précise de ce qui sort de chez soi et à qui on le donne.
Comment s’auto-héberger ?
Il y a plusieurs étapes à valider avant de s’auto-héberger. Il faut bien réfléchir à ses besoins, à ses envies, et surtout à ses moyens et aux contraintes existantes.
Il faut choisir un fournisseur d’accès internet “compatible” avec l’auto-hébergement, puis il faut trouver ou acheter un ordinateur qui hébergera les services. Il faut pour finir faire le choix des services souhaités, puis des programmes qui fourniront ceux-ci sur l’ordinateur.
Quelles en sont les limites ?
J’ai identifié plusieurs problèmes qui devraient se poser à tout geek souhaitant s’auto-héberger.
Le premier problème est d’ordre financier. En effet, un ordinateur ça coûte cher et ça consomme de l’électricité. Les sommes ne sont pas forcément insurmontables, mais c’est de toute façon plus cher qu’un compte gmail (gratuit), avec du chat sur gtalk (gratuit), des photos sur picasa (gratuit) et des vidéos sur youtube (gratuit).
Le deuxième problème concerne la fiabilité du service. Un service auto-hébergé sera probablement plus souvent “hors-service” que son équivalent géré par Google ou Yahoo. L’accès internet peut sauter, le courant être coupé, le serveur piraté, etc. Ce n’est pas forcément grave dans tous les cas, et quelques solutions de prévoyance existent, mais ça peut parfois être gênant.
Le troisième et dernier problème que j’ai identifié concerne le temps à consacrer au maintient du service et les compétences requises. Je pense qu’il n’est pas nécessaires de s’étendre sur les détails pour comprendre que tout est plus simple et plus rapide à gérer sur Gmail ou MSN que sur son propre ordinateur.