En entendant il y a quelques jours l’annonce de la création d’un système d’exploitation destiné à faire tourner Google Chrome, je ne savais quoi penser. Cela avait l’air d’être une bonne nouvelle, mais je n’arrivais pas à en saisir tous les tenants et les aboutissants. Cet article, partagé par l’April, a permis d’affiner ma vision de la chose.
Chrome OS n’est donc qu’un noyau Linux optimisé pour ne faire tourner que Google Chrome, le navigateur développé par Google. Il sera à priori impossible d’y installer d’autres programmes, seulement des applications web et des plugins et extensions de Google Chrome.
Du bon
Il y a du bon dans cette nouveauté. Un OS complet, qui devrait être libre et gratuit, permettra de concurrencer très fortement les systèmes d’exploitation propriétaires et payants (au hasard, Windows et MacOS). Cela forcera ces derniers à s’améliorer ce ne peut être qu’une bonne chose. Cela concurrencera aussi les systèmes libres, mais l’impact sera probablement beaucoup moins important (une fraction d’un pourcent de marché, ce n’est pas la même chose qu’une fraction de quatre-vingt quinze pourcent du même marché).
Du moins bon
Chrome OS pousse à la mise en place définitive du Minitel 2.0, c’est à dire à un transfert complet des compétences et de l’intelligence informatique dans des serveurs centraux au détriment des clients utilisés pour s’y connecter. L’ordinateur client deviendrait donc quasiment qu’un outil complètement bête pour se connecter au nuage de données et d’intelligence situé sur internet.
Si le concept de Cloud Computing n’est pas totalement mauvais, et doit même être considéré comme une aubaine dans certains cas, l’usage que souhaite en faire Google avec son Chrome OS pousse le concept à son extrême. Là où Opera, avec son projet Unite, tente de casser cette tendance à tout héberger sur internet, Google choisit la voie inverse.
Tant que le Cloud Computing personnel, c’est à dire hébergé et contrôlé par l’utilisateur lui-même n’est pas entré dans les mœurs, une telle migration n’est en rien souhaitable, car elle aurait pour conséquence de donner tout le contrôle aux grands noms du web (Google, Yahoo, Microsoft (erf), Apple).