Free vient de faire l’annonce de sa nouvelle Freebox, qui sera bientôt
disponible en version 6. De nombreuses fonctionnalités sont alléchantes,
et on voit que Free construit un véritable écosystème autour de sa box,
mais c’est là que le bât blesse : c’est un écosystème fermé et
propriétaire qui nous est proposé.
Je ne m’étendrai pas sur le descriptif détaillé des nouveautés, qu’elles
soient matérielles ou logicielles, voire en terme de service. Pour un
poil plus cher (augmentation de la TVA, tout ça…), on a effectivement
accès à quelque chose de bien plus moderne, plus pratique, plus
attrayant. Mais à mes yeux l’important n’est pas là, bien que j’attende
avec impatience d’avoir plus de détails sur le “Freebox Server”.
Mes yeux de libriste saignent quand je vois ce genre de nouveautés. Un
boitier propriétaire qui permet d’accéder passivement à du contenu
propriétaire, ça peut encore passer. C’est ce qu’on a, globalement, avec
la freebox actuelle, ou avec la Wii, ou la Nintendo DS. C’est proprio,
mais ce n’est qu’une boite noire dans laquelle on ne met pas
d’informations personnelles, à part un pseudo et deux ou trois autres
données. Mais la prochaine Freebox sera bien plus que cela. Ce sera un
véritable ordinateur auquel nous confierons une grande partie de notre
vie numérique, que nous utiliserons pour surfer sur le web, qui
possèdera notre historique et nos préférences cinématographique, etc.
Tout cela mis bout à bout, c’est trop pour moi. C’est beau, c’est
design, ça fonctionne out-of-the-box, mais c’est fermé et contrôlé par
Free. Après Apple, le meilleur ennemi du geek français serait-il Free ?
Bien évidemment, je m’avance peut-être un peu. Je n’ai pas vu d’annonce
disant que le firmware était open-source, mais si tel était le cas (ce
dont je doute fortement), je serai le premier à nuancer mes propos et à
écrire un billet d’adoration de Free.