Jérôme Bourreau, c’est cet employé de TF1 qui s’est fait virer parce qu’il a exprimé des positions anti-Hadopi. Il a attaqué TF1 au prud’hommes pour licenciement abusif, et maintenant il l’attaque au pénal pour « discrimination en raison d’opinions politiques ».
Ces deux attaques en justice, en elles-mêmes, ne me dérangent pas. Ce qui me dérange, c’est le discours que l’ex-employé tient à propos de son ancien employeur. Morceaux choisis dans l’article de Numerama :
Le jeune licencié veut maintenant “faire le procès d’un système de connivence que tout le monde réprouve mais qui, au final, ne choque plus”. “Moi, j’aimerais bien que ça choque”, explique au journal celui qui n’a quasiment reçu aucun soutien des syndicats, et dont l’affaire n’a pas suscité plus que cela l’indignation populaire.
Au delà du procès sur la liberté d’expression et d’opinion dans l’entreprise, le procès sera aussi celui de TF1 et de sa connivence avec le pouvoir, personnifié par les relations d’étroite amitié entre Martin Bouygues et le Président Nicolas Sarkozy. “Ils sont puissants et puis ils nous divertissent, ça évite de réfléchir quand on regarde la Une”, résume l’ancien employé de la première chaîne.
Il n’y a pas quelque chose qui vous choque là ? Ça fait dix ans, vingt ans peut-être, que j’entends dire que TF1 est une chaine à la solde des lobbies de droite, qui traite ses téléspectateurs comme des fournisseurs de « temps libre de cerveau » que l’on peut vendre aux publicitaires. C’est pas nouveau, et Jérôme Bourreau était au courant de ces accusations quand il s’est engagé chez eux.
Ainsi donc, monsieur collabore avec l’ennemi du peuple tant que celui-ci lui donne un salaire, puis quand les choses changent, il voudrait devenir le chef de fil de la résistance ? N’importe quoi ! Il devrait avoir honte.